dimanche 3 mai 2009

Hornhead & Skullchest - Means and Ends

They serve justice, only in different ways : Matt Murdock aka Daredevil and Frank Castle aka the Punisher. They're some of my favorite characters though they seem to be polar opposites.
Ils recherchent la justice, chacun à leur façon : Daredevil et le Punisher. Ce sont deux de mes personnages préférés et pourtant tout semble les opposer.

This belongs to a series of posts exploring their common history.
Ceci fait partie d'une série d'articles évoquant leurs rencontres.

A pattern we could deduce from former rounds is that when the action takes place in one character's series, this character has the higher ground. So, what about a mini-series featuring both? It could provide a "neutral ground" to tell a balanced story, without advantaging the one or the other. "Daredevil vs Punisher : Means and Ends" is a 6 issues mini-series by David Lapham, released in 2005 and providing us a good case study.
D'après les rounds précédents, quand un personnage se trouvait dans sa série, il était en général avantagé.
Mais quid d'une mini-série dont Tête-à-cornes et Tête de mort partageraient l'affiche? Ce "terrain neutre" pourrait donner lieu à une histoire équilibrée, n'avantageant ni l'un, ni l'autre...
La mini-série en 6 numéros, "Means and Ends" (Les fins et les moyens") parue en 2005 et écrite par David Lapham nous fournit un bon cas d'étude...

Each cover has two parts / Chaque couv' est en deux parties
the upper pictures a DD-Pun showdown / en haut, une baston DD-Punisher
while the lower is related to the issue / en bas, une illu davantage liée à l'épisode

Again, the series takes place during the "Lost Year" : Hammerhead and the Jackal are trying to take over the underworld of NYC, after the Kingpin's demise. As usual, Daredevil wants them arrested, while the Punisher wants them dead. The fresh touch comes from the backstory of the Bastellis, a family running a dinner, who are victims of a racket. The son Martin, is tempted by vigilantism, inspired by Frank Castle while the daughter, Mary, reminds Frankie of his wife...
Une fois de plus, la série se déroule pendant "l'année blanche" : Hammerhead et le Chacal tentent de faire main basse sur la pègre de New York après la chute du Caïd. Comme toujours, Daredevil veut les arrêter tandis que le Punisher veut les abattre. La nouveauté vient de l'histoire secondaire, celle des Bastellis, une famille tenant un dinner et victime de racket. Martin, le fils, est tenté par la voie du vigilantisme, inspiré par Frank Castle tandis que Mary, la fille, ressemble beaucoup à Maria, la femme il y a longtemps décédée de Frank Castle!

Hammerhead : making the Kingpin look beautiful
A côté d'Hammerhead, le Caïd est presque beau

Well, 6 issues is too much for me to venture into all the details so, instead I'll give you my list of the series strong and weak points.
Plutôt que de faire un trop long résumé des 6 épisodes, j'ai dressé une liste des plus et des moins de la série.

Frank Castle on Times Square looks like Travis Bickle
Frank Castle sur Times Square, un côté "Taxi Driver"

Let's start with the bad stuff/on commence par les "moins" :
- The villains : Hammerhead and the Jackal (with an apparition of Bushwacker, too). The use of established villains can only be shoe-horning a story with the Punisher. He's supposed to be lethal but we know he won't be able to kill the villains. There's someone stronger than him or Daredevil to stop him : the editor.
- The chosen point of view : the tale is clearly told from the Punisher's side. We get into Frank's mind through inner monologue when DD is more distant (Lapham only uses third person narration on him) and sometimes only appears as a plot device.
- Unfitting art : Lapham is a good story-teller but his art doesn't quite fit the tale. It is at times too cartoony when the story is quite crude and dark. So we have a "MAX-like" Punisher rendered in a "War Journal" style. Unfitting.
- The lost year timeline isn't really acknowledged : DD doesnt really behave an ambiguous "King of Hell's Kitchen"
- Les méchants de l'histoire : Hammerhead et le Chacal (ainsi que Bushwacker). Le choix de ces ennemis dessert l'histoire car on sait que le Punisher ne pourra pas les éliminer définitivement. il se frotte à plus fort que lui ou Daredevil : le rédacteur (editor) de la série.
- Le point de vue adopté : l'histoire est racontée par le Punisher. On rentre dans l'esprit de Frank grâce à ses monologues mais DD reste trop distant (pour lui, Lapham utilise la narration à la 3ème personne) , sa présence confinant parfois à un artifice narratif.
- L'inadéquation du dessin : Lapham sait raconter une histoire mais son dessin n'est pas adaptée. Il est parfois trop "cartoony" alors que l'histoire se veut sombre et réaliste. On a un Punisher très "adulte", presque digne de la série MAX avec un dessin plus proche de la série "War Journal" (presque "tous publics"). Inadéquat (ou non-idoine, comme qui dirait).
- Le concept de l'année blanche n'est quasiment pas abordé : Daredevil est sensé être le roi de Hell's Kitchen et faire la loi dans son quartier de manière ambigue.

Lapham's NYC is neither nice or safe
Le New York de Lapham : un endroit dangereux

The good stuff/les "plus" :
- Story-telling is good. Though we can't expect lasting or significant consequences, we're often hooked and flip pages to see what happens next.
- Characterization is good with attention on details (the personalities of Hornhead and Skullchest transpires either on quiet scenes or action scenes)
- Cool scenes : the "neutral ground" of the mini permits both characters to shine (Punisher cleans a crowded bar on his own, Daredevil stops a car just by throwing his billy club). And just look at the last page of chapter five. Isn't it an arresting splash page ? Quite reminding of DD emerging from fire in Born Again.
- Lapham writes a badass DD ("It's never fun hurting the dogs. The handler on the other hand...") and a tortured yet solid Punisher
- The worst consequences of the Punisher's methods are addressed (bad role-model and stray bullets)
- The backstory (a boy fascinated by guns trying to protect his family) is predictable yet touching

How to stop a car the DD's way
Comment arrêter une voiture : la méthode DD

- L'histoire est bien racontée : même si on ne s'attend pas à des bouleversements, on est pris dans le récit et on tourne certaines pages bien vite pour connaître la suite.
- L'auteur apporte une attention particulière aux détails (d'ailleurs, chaque chapitre a un titre) et les caractères de tous les personnages sont assez bien rendus et transparaissent à travers les scènes de dialogues comme les scènes d'actions
- Certaines scènes sont très réussies : le concept du terrain neutre permet quand même aux deux persos de briller à tour de rôle (le Punisher nettoie un bar à lui tout seul, Daredevil arrête une voiture en lançant son bâton). Et jetez un oeil à la dernière pleine page du chapitre 5. Saisissant, non ? Elle me rappelle le DD émergeant des flammes dans Born Again.
- Lapham livre un Daredevil pas piqué des vers ("Ce n'est jamais drôle de blesser les chiens. Leur maître, en revanche...") et un Punisher torturé mais solide.
- Les pires conséquences possible des méthodes du Punisher sont abordées (mauvais exemple donné et balles perdues)
- La trame de fond (un garçon fasciné par les armes essaie de protéger sa famille) est prévisible mais reste très touchante

Last page from issue 5 / Dernière page du numéro 5

So what's the verdict ? Between Hornhead and Skullchest, it ends with a draw. As for the series itself, it's a mixed bag. I'm kinda feeling Lapham didn't have the right means (established villains, borderline cartoony art) to reach the ends (noir tale, bloody action) he had in mind. It seems he aimed for a higher standard than you might expect from a mainstream book but someone didn't let him or he lost some steam somewhere down the road. So the series ends with only a mean-value score. But as it's not short of good moments, this series is worth reading.
Alors, quel est le verdict ? Le match DD-Punisher se termine par un nul tandis que la série obtient un bilan contrasté. J'ai l'impression que Lapham n'a pas disposé des bons moyens (méchants intuables, dessin parfois inadéquat) pour atteindre les fins (un conte noir, de l'action plutôt saignante) qu'il s'était fixé. Il semble qu'il visait un standard bien supérieur à ceux du mainstream habituel mais on ne lui a pas laissé toute latitude nécessaire ou alors il a perdu ses idées en route. Aussi, la série se termine sur une note plutôt moyenne. Cependant, pour toutes les bonnes scènes dont elle est parsemée, cette série vaut la peine d'être lue.


Note : I found another review online, expressing views similar to mine but giving the series a better overall score (sorry Frenchies, it's in english only).

Catégorie : Blogging_Comics

4 commentaires:

Matt Murdock a dit…

C'est intéressant ta série d'articles.
Surtout que je n'ai pas lu la plupart de ces confrontations.

Moi ma scène préférée entre les 2 se déroule à Rykers.
Mais je suppose que tu vas y venir...

JP Nguyen a dit…

Effectivement, le prochain post est sur leur rencontre dans le bloc D.

Francesco a dit…

sweet.

Personne a dit…

C'est drôle, je pensais moi aussi à cette scène culte à Ryker's Island... Du coup je me réserve pour votre prochaine review.