dimanche 28 septembre 2008
Whisky tasting
Dernièrement, on m'a offert deux bouteilles de whisky canadien et j'ai également acheté dans un duty-free à San Francisco un scotch relativement difficile à trouver.
Je me suis essayé à une dégustation comparée de ces trois eaux de vie : Wiser's Deluxe, Glen Breton Rare et Grand Old Parr.
Tout d'abord, quelques précisions sur les conditions de dégustation : j'ai versé environ 3 cl de whisky dans des verres sniffers, sans glaçons, sans ajouter d'eau. Etant donné que ces trois whiskys sont plutôt différents, je ne voyais pas de cocktail idoine pour les comparer.
Après les avoir goûtés, j'ai également fait des recherches sur le Net pour me documenter.
Commençons par le Wiser : un canadian Whisky. Cela n'aide pas vraiment à le caractériser car la réglementation du whisky canadien est l'une des plus souples (pas d'obligation sur le grain utilisé, âge de vieillissement minimum 3 ans, il faut quand même qu'il soit distillé et vieilli au Canada). Il semble que, "dans le temps", au Canada, les agriculteurs rémunéraient les meuniers en sac de grains. Ceux-ci, se retrouvant avec diverses céréales sur les bras, avaient, entre autres, utilisé la distillation pour valoriser (et conserver) une partie de leur stock. A une époque, la céréale principalement utilisée était le seigle, ce qui a conduit à considérer le Canadian Whisky comme un équivalent du Rye Whisky (et carrément un substitut pendant la prohibition) mais ce n'est plus forcément le cas aujourd'hui.
Mes références connues en whisky canadien sont le Crown Royal et le Canadian Club : tous les deux plus sucrés qu'épicés (ce qui me fait penser que leur proportion de seigle par rapport au maïs est moindre par rapport à des Rye comme le Wild Turkey 101, le Rittenhouse ou le Van Winkle...).
Et le Wiser ?
Ben c'est encore autre chose...
Couleur : ambré, le plus foncé des trois
Nez : un parfum plutôt puissant mais avec une seule note dominante (alcool un peu médicamenteux)
Bouche : assez intense, épicée mais différente des ryes typiques
Finale : je n'ai rien noté de particulier
Verdict : un whisky à expérimenter sur des Manhattans et autres cocktails similaires utilisant du bourbon ou du rye (sans que le whisky soit trop dominant). Seul, il manque un peu de personnalité.
Ensuite, le Glen Breton. Un single malt canadien. Distillé et vieilli à Cap Breton (une île). Drôle d'animal. Je vous ai parlé du seigle comme la céréale associée au whisky canadien, plus haut, et là c'est du single malt (donc de l'orge) plutôt typique des scotchs. Il y a d'ailleurs eu une bisbille judiciaire entre canadiens et écossais sur l'usage du mot "Glen" dans le nom de ce whisky.
Couleur : or plutôt clair
Nez : un parfum pouvant faire penser à un Islay
Bouche : plutôt moelleux
Finale : la grosse surprise, un goût de noisettes/cacahuètes que je n'avais jamais rencontré auparavant
Verdict : un whisky pour scotcher les incollables en dégustation à l'aveugle. En cocktail, il faudrait peut-être l'utiliser sur des recettes où le whisky est dominant (Old Fashioned, Sazerac...), le problème, c'est qu'il y a davantage de recettes avec du bourbon ou du rye que de recettes avec du scotch...
J'ai essayé de noter le Grand Old Parr mais même sans finir les deux précédents verres, mes papilles et mon nez ont déclaré game-over. Voici donc une photo, la notation viendra dans un autre post (et oui, je l'ai acheté en partie à cause de sa bouteille cubique rigolote).
Catégorie : Blogging_Cocktails
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